HBO a confirmé la mise en chantier d’une suite aux aventures de Joel et Ellie. Reste à connaître le pourquoi et le comment de cette décision.
S’il y a bien une règle, qui, plus que jamais dans un contexte de récession économique pour les plateformes de SVoD, reste au cœur des débats, c’est bien l’audience réalisée. Quels que soient la qualité et le succès critique d’une série, sans cet élément, les diffuseurs n’hésitent pas à trancher dans le vif, comme ce fut le cas récemment pour 1899 chez Netflix. The Last of Us ne connaîtra pas pareil sort, fort de ses audiences records pour un démarrage sur HBO.
En effet, le premier épisode a captivé 4,7 millions de spectateurs, le deuxième 5,7 millions, et le troisième, considéré comme un chef-d’œuvre à part entière, 6,4 millions. Un crescendo incroyable, quasi jamais vu, qui augure du meilleur pour la suite. Les joueurs savent déjà que ce quatrième épisode sera en effet des plus « intenses ».
Une saison 2, pas une “Part II”
Au micro du célèbre podcast The Playlist, Craig Mazin (Chernobyl) a exprimé ses doutes sur la possibilité d’adapter l’entièreté du second volet vidéoludique en une seule saison. Il a confirmé au passage que la première saison couvrira, peu ou prou, l’intégralité du premier volet.
Autre écueil : l’écart entre les deux jeux d’environ quatre ans donnait à découvrir une Ellie plus âgée, et l’on voit mal les showrunners écarter leur pépite, Bella Ramsey. Cependant, la liberté et la capacité de Craig Mazin et Neil Druckmann d’étoffer l’univers créé par Naughty Dog a prouvé tout son intérêt. De fait, le champ des possibles pour une saison 2 affiche un potentiel irrésistible.
Années blanches
D’abord, il y a cette ellipse, constituée par le DLC Left Behind, centrée sur Ellie et son amie Riley. Une histoire poignante, dont on ne sait si elle sera intégrée à la première saison. La saison 2 pourrait donc s’ouvrir sur celle-ci.
Et surtout, reste quatre années sans connaître le déroulé exact des événements qu’auront traversés Ellie et Joel après la fin de leur première aventure. Lorsqu’on voit ce que les showrunners peuvent produire sur un simple détail, en construire une séquence ou un épisode marquant, on imagine aisément que ces quelques années de champ libre leur offriraient matière à exprimer pleinement leur talent.
